Qu’est-ce que Noël ? que représente-elle ? les Ekang doivent-ils en fêter ?
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Voici quelques questions que nous tenterons de répondre au fil de cet article conçu spécialement à la demande de plusieurs de nos followers. Sans prétendre tout savoir, nous nous limitons à ce que nous savons et laisserons la fenêtre de réponses ouvertes pour celui ou celle qui aimerait bien ajouter quelque chose de positif.
Le mot Noël est l’appellation que se sont donnés les occidentaux barbares, devenus chrétiens grâce à la rencontre des traditions spirituelles des africains vers le 4e siècle relatif à la fête païenne du solstice d’hiver traduisant ainsi la naissance assignée au personnage de Jésus Christ, fixée au 25 décembre de chaque année.
De leur côté, et bien avant cette appropriation occidentale de la fête, les Africains, parmi eux les Ekang célébraient, en cette période, des milliers d’années avant l’occident romain, les traditions spirituelles dans les éléments vivants de la création. En langue Medzô Nti ou Medzô Nna (paroles sacrées) des Fangs Anciens, le nom qui désigne Noël, la fête de la régénérescence ou du nouveau soleil se nomment Mfuma.
Il s’agit pour des individus de se retrouver en famille et de partager des moments de vie à travers les lumières qu’ils ont reçus depuis que le soleil va quitter son niveau le plus bas possible de la terre. Cette période, marquée par l’alignement du Soleil à Sirius et trois autres étoiles (tolo), fait que le soleil qui était couché, presque mort, va se relever et ses lumières vont dominer les ténèbres rallongeant ainsi les durées de la nuit. La conséquence de ce processus traduit la prospérité socio-économique donc peuvent bénéficier les peuples.
Chez les Ekang, il est recommandé à chaque individu de faire l’auto-bilan de sa vie ; sur tous les plans et surtout de libérer sa dette spirituelle et de s’élever afin de capturer (être oint) des énergies qu’émet le nouveau soleil dans le processus d’élévation afin de devenir un être nouveau habité par l’esprit des changements. C’est pourquoi il est demandé aux membres de famille qui célèbrent Mfuma de manger le repas avec l’oiseau comme menu principal, car l’oiseau ici symbolise l’élévation.
En fait, l’oiseau le plus conseillé de manger est le canard. Car, selon la tradition, il est connu pour être le premier volatile domestiqué par l’homme, avant la poule. Autant, il aime l’eau, autant il aime voler, et parallèlement, il passe beaucoup de temps avec l’Homme. Mieux, sa viande est gracieuse. C’est pour cela qu’on dit que les Égyptiens furent les premiers à gaver des oiseaux de toutes sortes pour consommer leur viande et surtout leur foie comme le témoigne la sépulture des fresques de Ti, Musée du Louvre, 2500 avant J.C, décrivant de manière très précise les techniques de gavage d’oies et de canards.
À la question : est-ce que les Ekang doivent célébrer de nos jours la fête de Noël instaurée aux dates du calendrier romain ?
La position que nous partageons au sein de l’ONG Génération Ekang est claire. Toute occasion qui peut faire en sorte que des familles se retrouvent, qu’ils soient des moments heureux ou malheureux, peu importe leur obédience religieuse, sont à encourager parce qu’ils constituent de nos jours des occasions rares du vivre ensemble des membres de famille. Car pour nous, la famille est une valeur fondamentale.
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