Le Sud du Cameroun est habité par les Bulu. Le mot Bulu est utilisé pour désigner aussi bien les habitants que la langue de la région Sud du Cameroun.
Le Clan (ayoñ)
C’est dire que les clans sont exogamiques c’est-à-dire exempt de tout rapport sexuel, et si quelqu’un transcendait la règle, il devait passer au rite du « So ». En effet, il s’agit d’un cérémonial de purification se faisant avec le collège des anciens où on devait exécuter avec bain composé d’écorces et de feuilles d’arbres aux fautifs afin de les ôter toute malédictions. Bref, il fallait faire de grands sacrifices afin d’apaiser la colère des ancêtres.
La Famille (nda bôt)
C’est la famille africaine, c’est l’unité du développement de la vie sociale, de l’éducation traditionnelle et de la vie économique. Il s’agit de la grande famille regroupée autour d’un aîné le plus souvent polygame et avec une abondante progéniture, bref le détenteur des richesses, et des valeurs ancestrales. Cet aîné cultive l’hospitalité en accueillant chez lui les étrangers de passage, les membres de son clan, et les membres de ses multiples belles familles. C’est un patriarche (Mvamba) qui permet à ses fils adultes d’aller créer leur village aux alentours de son site.
Il est à noter que certains villages sont souvent issus d’une seule grande famille, d’autres par contre influencés par l’amitié et la complicité se sont retrouvés avec deux ou trois grandes familles.
Vie quotidienne des peuples Bulu
Les Bulu en général vivent dans les villages isolés dans la forêt et dans la plupart des cas, construisent leurs maisons le long de la route formant ainsi le type de village linéaire. Les maisons sont construites à base du « poto poto » et de la natte de raphia, tout de même avec l’arrivée de la colonisation, certains villages vont subir le coût de la modernisation avec la construction en tôle ondulée et des parpaings en ciment.
Presque totalement convertis au christianisme, les Bulu demeurent avant tout des paysans, peu économes, peu exigeants pour eux-mêmes dans leurs mœurs, ils sont menacés par l’alcoolisme et la dénatalité. Mais ce sont des travailleurs honnêtes, réalistes. La principale culture de rente est le cacao. Les cultures de subsistances sont le manioc, les arachides, le maïs, le macabo.
Les clans (ayoñ, meyoñ au pluriel) bulu se formulent en ye ou é ou ésa
Meyoñ me Bulu
Les Clans Bulus
- Biyeñ
- Edjombo
- Esaébeñ
- Esaéla’an
- Esakoé
- Esakotan
- Esaman
- Esamenyum
- Esanvak
- Esawo
- Ese-Esatôlô-Esabikula-Esantonda
- Essaman
- Essamenyum
- Essamgbwam
- Essangok
- Essazoé
- Essekotan
- Essossim
- Foñ
- Ndoñ
- Ngoé
- Yebaé
- Yékombô
- Yemboñ
- Yembot
- Yemedjit
- Yemeka’a
- Yemekak
- Yemevoñ
- Yemeyema’a
- Yemfek
- Yeminsem
- Yemoñ
- Yemvam
- Yemvan
- Yemvañ
- Yemveñ-Yétôtan
- Yengap
- Yenjôk
- Yésok
- Yétom
- Yetôtan
- Yetyañ
- Yévôl
- Zaman
C’est l’élément de référence, fondement de toute relation sociale. Le clan renvoie au lien de sang, lien sacré qui ne fallait en aucun cas transcender. C’est dire que tout mariage entre individus de même clan est strictement prohibé. Selon la tradition bulu toute relation sexuelle entre individus de même clan est considérée comme acte incestueux. Par exemple les Yevol de Tchangué ne pourraient en aucun cas se marier avec ceux d’Ambam qui ont une autre appellation « Les Nkôjoé ». |
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