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L'influence de la Vision occidentale sur un peuple d'Afrique noire:

 Pahouin ou Fang du colon ou méfiance aveugle d'autres ethnies?

 


From: Alexandre
Userinfo: FRANCE
Date: 2/23/99
Time: 9:13:27 AM

 

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Il est parfois difficile de faire la différence entre la vérité et le mensonge. les deux éléments qui existent dans le męme espace temporel sont toujours en lutte ŕ chaque fois que l'un veut apparaître au large des débats qui se bousculent dans ce site. Il est d'autant plus remarquable que la vérité qui semble ętre l'héritier d'une existence originelle,primitive, s'arrache souvent du mensonge et celui-ci le transforme dans des champs d'applications ou la vérité se trouve saturée, engloutie dans le mensonge. On dira peut-ętre en un mot, que ceux qui refusent de reconnaître la vérité sont semblable aux mensonges et donc proche du politiquement incorrect, sans doute du diable.

Le politiquement incorrect refuse ainsi d'épouser la substance réelle de la vérité, ce qu'il trouve sur son chemin, c'est l'échelle de mensonge. Il ne peut pas admettre la vérité, car comparable ŕ une souris, le manque de crédibilité quant ŕ ses mensonges le ronge au fond de lui et le fait apparaître en surface comme l'incarnation d'une statue de mensonge. D'oů la vérité finie souvent par triomphée au-delŕ du mensonge. Elle ne fait tant de bien dans le monde que ses apparences y font de mal.

La démonstration de l'homme politique et de celui de l'artiste, du philosophe, du scientifique montre en effet cette lutte, qui bien entendu, détermine toute l'approche d'une existence en mouvement perpétuel. Car, il ne peut pas y avoir d'existence de vérité, parce que par opposition le mensonge vient ŕ petit pas contrarier la preuve de l'existence de la vérité. Ce qui pourrait bien s'agir d'une lutte non seulement ethnique,notamment celle qui concerne l'histoire des Fang.

Le fait de lire au passage dans ce site, les interventions des uns et des autres ŕ propos des Pahouin, ethnie vivant au Cameroune, en Guinée équatoriale et dans votre pays le Gabon, on suscité une attention particuličre, suite ŕ leur originalité culturelle et ŕ leur caractčre belliqueux selon les commentaires des ouvrages ethnologiques, ethnographiques, historiques, anthropologiques ...etc. confirment de maničre contradictoire la dynamique sociale du peuple Fang.

Il est ŕ noter que les colons qui ont écrit sur les fang notamment sur d'autres ethnies de vos pays, il en ressort de cette littérature des faits étonnants concernant les Fang.

Au lendemain de leur arrivée vers les côtes Gaboanise, il existe déjŕ une ethnie nommée Mpongwé. On ne peut pas dire que leur histoire commence au contact des blancs qui sont déjŕ lŕ sur la côte. Mais l'histoire selon Largeau, montre que ce peuple revient du sud du Nil passant du Soudan traversant presque le milieu de l'Afrique, pourchassé et chassant d'autres peuples qui voulaient leur barré le chemin. Il était prévue dans leur légende qu'il devait rencontrer des gens venants de l'autre côté de la mer, ou chaque soir disparaissait l'astre du jour, sans doute leur frčre Blanc. Ambourouet Avaro confirme que ce peuple qui venait du fond des foręts tropicales et que la couleur de leur peau était presque blanche.

Au fil des temps qui se sont succédés surtout au contact d'autres ethnies de la foręt, il y a eu des changements. Furent-elles radicaux ? Aucun ouvrage ne confirme pas s'ils étaient vraiment blanc. Le seul aspect qui semblait justifier cet hypothčse était la naissance des albinos dans certaines familles Fang. Mais aucune recherche jusqu' ŕ présent n'est venue confirmer cette assertion. Malgré ce fait marquant, la crainte des hommes blanc de la côte n'est plus que grave, lorsque ces Fang, aux expressions de guerrier veulent déstabiliser les peuples qui se trouvent protégé par les blancs.

A la suite du traité fait avec les chefs du Gabon et notamment avec les rois Denis et Georges par M. l'amiral Didelot par le commandant Bouet-Willaumez en 1841, le commandant de corvette de Montlion prit possession, aunom de la France, de la baie du Gabon et de la régin baignée par ses nombreux affluents. A la rive droite, un construction fut faite, un fort, un hôpital, quelques cases en planches destinées aux employés de l'administration, et etle palais du gouverenment une grande maison. Deux ans aprčs, c'est ŕ dire ne 1843, une maison de mission catholique, des soeurs etles établissement de quelques négociants négriller ont été élevés. Progressivement l'ambryon de libreville venait de se réaliser, une petite ville on l'onpuvait trouver les allemands, les anglais. On installa ŕ Libreville une petite garnison composée d'une compagnie d'infanterie de marine et d'une compagnie de tirailleurs pour protéger l'établissement des blancs.

L'arrivée de Pahouin et leurs meours plus turbulentes ont un peu compromis la tranquilité qui régnait de tout côté, mais il était impossible avec une poignée d'hommes, d'aller dans les profondeurs de leurs foręts les punir des méfaits qu'ils commettaient. Les blanc étaient donc bornés ŕ mettre Libreville ŕ l'abri d'un coup de main. Fallait-il concerver cet établissement tel qu'il était ou l'abandonner entičrement? Les fang devenaient une menace agissante pour les blancs, il voulait qu'ils partent du littorale Gabonais. Ils ne craignaient pas les blancs , ni les nčgres de la côte. Ils préféraient mourrir au prix d'une réalité qui était celle de chasser les blancs sur leur terre promise dit-on des récits mvett.

Le mvett qui est leur ouvrage et en męme temps joué dans les corps de garde, souligne que ce peuple a hérité de leur ancętre mvett, OYONO Ada NGONO, la force et le courage. Du temp de cet homme, les fang savaient déjŕ fabriqué les armes en fer. De męme que leur légende raconte qu'ils voulait faire disparaître les fer sur terre. Le Peuple ENGONG par les récits d'Oyono, stimlulateur de la mentalité des enfants d'Afirkara, comme il se nommait sans doute pour marquer leur solidarité, et de Nane NGOGUE, a poussé les fang de devenir belliqueux face aux gens qu'ils rencontraient sur leur chemin. Ce qui manifestait cette arrogance face aux autres peuples.

Suite ŕ ce comportement sans cesse repété, les colonisateurs voulait vraiment partir. Certains disaient entre eux " A quoi bon dépenser notre argent et détruire la santé de nos braves marins et de nos employés coloniaux pour cet établissement dont nous ne tirons et ne retirerons jamais aucun profit"? L'expérience est faite; la malaria ne permettra jamais ŕ un Européen de s'y acclimater. Leur autotité n'atant que nominal et avec leur tirailleurs sénégalais, il leur semblait difficile de réprimer l'impudence des Pahouin et les désordres qui se produisaient ŕ vingt lieues de l'intérieur.

Dans le męm ordre d'idée, "que deviendra tout ce monde-lŕ le jour oů nous abandonnerons le Gabon"? Il y avait déjŕ dix ans que les français étaient lŕ. De ce temps lŕ, il pouvait se retirer sans inconvénient." Au jourd'hui nous ne le pouvons plus sans anteraîner des désastres imminents. Il est certains que pour tout clairvoyant que les Pahouin, que nous avons de la peine ŕ contenir en ce moments, et qui nécessitent de notre part de fréquentes expéditions, dont les masses vont sans cesse grossissant autour de notre établissement, se précipiteront, aprčs de notre petite garnison, sur le pays dont ils convoitent les richesses et la prospérité, et alors malheur aux missionnaires, malheur aux négociants, malheur aux indigčnes! Il n'est pas un noir qui ne se rende compte de ce danger terrible et qui ne tremble losqu'ilentend dire que les Français vont quitter son pays.Je crois qu'il est de notre honneur de ne pas abandonner ŕ lui-męme, dans une pareille situation, ce terrain sur lequel notre pavillon a si longtemps flotté".

En ne citant que cet aspect de fait, par les témognages ô combien redoutable de Louis Dupont, marquis de Compičgne. Dans l'anlyse qui suit, les Pahouin ŕ partir du premier contact avec les blannc avaient manifestement attiré l'attention des Français. La crainte de voir leur administration détruite par les Fang et de constater les dégats qui pouvaient se produire lors de leur départ, montrait vraiment que ce peuple ne pouvait cesser de loin son intrépidité.

La stratégie des Français va ętre sans merci, déjŕ beaucoup se posait vivement la question d'oů venait ce peuple. Connaître son ennemi c'est qui semblait le mieux pour les Français. Les ouvrages sur la monographie Fang confirment selon, le Révérend Pčre Trille, ce dernier souligne dans ses notes ethnographiques sur cette tribu dans la société des africains T.V, fasc.I. Paris ouvrage,1936, qu'il fallait faire attention aux fang, qu'ils étaient pręt ŕ manger les autres peuples. Ce que Largeau écrit dans son introduction , "notice fan' ou Pahouin" n'est qu'une reprise un peu édulcoré des théories de Du Chaillu et il ŕ tort de critiquer, page 23, les "braves gens qui se figuraient naďvement que l'anthropophagie n'existait plus sur les terres" simplement parce qu'ils osent poser la question: les Pahouin sont-ils anthropophages?" Certes, il concčde que les Pahouin sont" si l'on veut, des anthropophages modérés", mais il tient absolument ŕ stigmatiqer en eux des mangeurs d'hommes. Il se réfčre sur ce point au marquis de Compičgne, qui a non seulement été fasciné par Du Chaillu, mais aussi qui a subi l'influence de ses écrits, ainsi qu'ŕ la réponse que lui-męme reçut d'un mekeď ŕ la question insidieuse de savoir quels étaient les plus grand mangeurs d'hommes:" les Fang". Il s'appuies aussi ŕ l'hypothčse désormais indéfendable selon lauqelle les Betsi tireraient leur nom de a dzi: manger et sur un unique cas attesté qui, pas plus que notre mince connaissance de l'anthropophagie secrčte, ne suffit, et de loin, ŕ faire des Pahouin un " un peuple d'anthropophage". Partant de Largeau comme Du Chaillu, le marquis de Compičgne, le R.P, Trille, Trezenem et d'autres explorateurs, ont non seulement détruit la réputation d'une ethnie, mais on fait d'elle, une peuple dangeureux.

La confusion effective des manduction mystiques des sorciers et l'anthropophagie, du reste, ses observations ne valent pas pour le noyau central de la population, męme pas pour lamajotité des fang, car elles on été relevées ŕ l'extręme sud du pays pahouin oů se sont infiltés nombre d'élements de cultures étrangčres. De plus, ses observations ne reposent que sur les dores des indigčnes. On voit ici que l'étude ethnographique scientifique par l'intermédiaire d'un interprčte ne peut pas donner de bons résultats.

Les Pahouin arrivent, ce cri éveillait autrefois chez les nčgres de la côté comme chez les Européens autant d'effroi que dans la Rome antique: Hannibal ante portas (Annibal est ŕ nos portes). Il est établi aujourd'hui que les Pahouin ne mériteraient pas tout ŕ fait d'inspirer pareille épouvante.Toutefois, note Laburthe Tolra, aussi bien par leur masse et leur puissance d'attaque que par leur culture restée relativement intacte, ils sont dignes de retenir l'attention, y compris celle de Blanc, car menés avec perspicacité et solidement encadrés au sein d'une organisation politique, ils pourraient constituer une force capable de mettre en péril la colonisation européenne.

Cette force existe t-elle encore de nos jours? Beaucoup de jeunes fang ont trouvé le moyen le plus efficace de continuer cette lutte, celle de l'immortalité selon le credo du MVETT. Dans la symbolique de leur structure sociale, certains disent que "le bien se trouve ŕ l'autre côté du mal", une façon opiniatre de tenir la vie et de combattre la vie, comme leur héros du mvett. Cette détermination est celle d'une force qui aujourd'hui fait flipper les Français qui ne cessent de voler le pétrole et richesse du Gabon....Mais les fang demeurent toujours au front . Ce qui confirme les ouvrages de Mongo Beti, de Tsira Ndong Ndoutoume, d'Eno Belingua, qui, vivant et bien d'autres jeunes, travaillent pour redresser leur pays afin de trouver une équité avec d'autres peuples.

Cordialement

ADNANDVINCENT

PS: Ce texte m'a été envoyé par Adnand Vincent. C'était tellement intéressant que j'ai choisi de l'afficher.
Alexandre.

Tag(s) : #Fang - Beti
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