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Le printemps arabe en a am

plement témoigné : l'enrichissement illicite et les frasques des dirigeants politiques n

e sont plus acceptés par les peuples, en particulier ceux qui, dans des pays potentiellement riches, croupissent dans la misère.


Les détournements

 d'argent opérés par les familles Ben Ali, Moubarak et Kadhafi ont alimenté les révoltes au nord de l'Afrique, et une colère similaire se développe sur le reste du continent - comme Le Monde le rapporte dans cette édition. Ces réflexes légitimes sont encouragés par les discours occidentaux prônant la "bonne gouvernance".


C'est pourquoi le refus que vient d'opposer le parquet de Paris, soumis statutairement au pouvoir exécutif, à la demande de deux juges d'instruction d'élargir leurs investigations dans l'affaire des "biens mal acquis" par les familles de trois chefs d'Etat africains est incompréhensible. Saisis d'une plainte déposée en 2008 pour "recel de détournement de fonds publics" à l'initiative des organisations non gouvernemen

tales Transparence internationale et Sherpa, les deux magistrats possèdent déjà un inventaire des achats suspects, notamment immobiliers, effectués en France par les familles des présidents du Congo-Brazzaville, du Gabon et de la Guinée équatoriale avant le dépôt de la plainte.


Leurs investigations viennent de révéler que ces transactions s'étaient poursuivies depuis lors. Les juges d'instruction avaient besoin du feu vert du parquet pour enquêter sur ces opérations récentes et déterminer l'

origine des fonds utilisés. Le refus du parquet est sans appel. Or policiers et douaniers ont établi de nombreux faits troublants. Ali Bongo, peu avant de succéder à son père à la présidence du Gabon, en 2009, a acquis une Bentley de 200 000 euros, tandis que le neveu du président congolais Sassou-Nguesso, chargé par son oncle de prélever les taxes sur les tankers de pétrole, a jeté son dévolu sur une Porsche de 137 000 euros.


La palme de l'extravagance revient au fils et ministre du président équato-guinéenTeodoro Obiang Nguema. Outre un lot de Ferrari, Rolls-Royce et autres voitures de luxe, il a acheté aux enchères en 2009, chez Christie's France, 109 lots d'objets d'art anciens pour un montant de 18,3 millions d'euros, payés par... la société d'exploitation forestière qu'il dirige dans son pays, alors qu'il est aussi ministre des

 forêts !

"La présence de "biens mal acquis" pourrait être suspectée", écrivent les enquêteurs de la cellule gouvernementale antiblanchiment Tracfin eux-mêmes. Mais l'enquête qu'ils appellent de leurs voeux, entravée par le parquet, n'aura pas lieu.


Nicolas Sarkozy peut-il soutenir les peuples arabes en révolte contre leurs dirigeants corrompus, alors que son ministre de la justice couvre pareille interdiction d'enquêter sur les "biens mal acquis" un peu plus au sud ? La France a ratifié la convention de l'ONU c

ontre la corruption de 2003, qui fait de la restitution des avoirs frauduleux un principe du droit international. Il est temps qu'elle la mette en oeuvre concrètement.

Comment prendre se mic mac de la part des dirigéants français, finalement les africains auraient raison sur les biens privés de leurs dirigéants, ils sont là depuis plusieurs années et leurs états sont immensement riche de tout bords alors pourquoi parlé de "Bien mal acquis" ?

 

 

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