L’histoire du Peuple EKANG se résume à la grande marche (migration) ODZAMBO’A, histoire faisant office des origines des
noms, des divisions, des découvertes, des orientations, des créations, des perspectives… suivant cette logique des choses un niveau de compréhension
d'Odzambo’a figure le concept de conception-naissance des choses, des êtres, d'un projet, d'une société,
etc.
1/ la migration pénible d’ Odzambo'a on peut la décoder comme les mouvements du bébé qui
provoquent des contractions douloureuses à la mère.
2/ le yee, le vide, le néant devant lequel le peuple est confronté traduirait l'impossibilité
pour l'enfant qui est dans le ventre de faire marche arrière, d'annuler le processus de la naissance.
3/ l'arrivée devant l'obstacle de l'adzap qui doit être percé pour que l'ouverture ainsi
pratiquée serve de passage on peut la décoder comme le passage de l'enfant à naître à travers la matrice pour sortir de "l'autre côté", c'est-à-dire naître.
4/ l'adzap dressé lui-même pourrait être une représentation du corps humain (féminin) qui se
tient debout. L’être humain debout est semblable à un arbre debout. Lorsqu’il écarte ses bras on peut voir en filigrane deux branches d'un arbre. L'adzap percé au milieu peut être une allégorie de l'organe sexuel féminin (trou, ouverture) qui est situé presque au centre anatomique du corps (depuis la
tête jusqu'aux pieds).
Ainsi notre histoire s'explique-t-elle aussi par... Odzambo'a, l'adzap (arbre : baobab) avec une ouverture au centre ; ouverture par laquelle nous sommes tous passés.
même en prenant l'autre variante du récit qu'est Ngang Medza, le python arc-en-ciel, génie miraculeux qui nous aide à traverser on retrouve aussi une symbolique liée à la
naissance.
1/ "Medza" la grande eau, l'obstacle infranchissable qui se présente alors qu'on ne peut plus faire demi-tour évoquerait le liquide amniotique dans lequel baigne l'enfant dans le
ventre maternel, et l'impossibilité d'annuler le processus de l'accouchement, de la naissance.
2/Ngang Medza, le "fétiche de la grande eau" (dixit mvendé Nsingbere), le serpent, par sa forme rappelle le cordon ombilical qui relie l'enfant à "la terre",
c'est-à-dire sa mère.
3/ un accident survient :
a) mot ézing laisse tomber une torche sur le corps du grand serpent qui s'enfonce alors dans l'eau parce que l'alliance a été en quelque sorte rompue.
b) une version parle d'une lance que mot ézing a piqué sur le corps du grand serpent avec le même résultat. le reptile providentiel s'enfonce dans l'eau.
on peut décrypter cet épisode comme la rupture du cordon ombilical qui liait l'enfant à sa mère (la terre). donc en résumé, Ngang Medza aide à la traversée de l'eau mais par
accident (?) on le pique, on le blesse ou on le brûle et il disparaît, comme le cordon ombilical qui n'accompagne pas l'enfant une fois qu'il a franchi l'eau du ventre maternel pour naître.
l'autre rive est franchie sans le cordon ombilical (le serpent, Ngang Medza).
globalement Odzambo'a figure aussi les situations de crise à titre individuel ou impliquant un
peuple, une nation, une race même qui oblige à se surpasser, à se transcender ("a vet"... on retrouve encore le concept de Mvet) afin
de trouver des solutions, à naître ou à renaître. la race noire est en plein dans Odzambo'a (Renaissance). Nos sociétés sont en plein dans Odzambo'a. les périls sont là, il faut absolument
inventer et nous réinventer pour en sortir. l'adzap se tient devant nous. le fleuve se tient devant nous. il faut pourtant traverser :
Odzambo'a.
La galère au pays : Odzambo'a. la galère a mang yat (fala) : Odzambo'a. il faut aller de l'avant malgré l'obstacle.
Il faut atteindre le pays du levé du soleil et son couchant, le pays ou il fait beau vivre, une vie voulue par tous les enfants de Afirikara,
Lève la tête peuple Ekang (bere le N’no moon n’nam), demain sera meilleur pour toi.
Ecrit par Webmaster
zuedebomame
Moon ye ebomame city
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