Publié le mercredi 06 avril 2011 | IVOIREBUSINESS - Le président ivoirien Laurent Gbagbo a démenti en personne mardi les allégations sur une prétendue reddition de sa part comme annoncé le même jour par
le Premier ministre français François Fillon et son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, à l’assemblé nationale, dans un entretien avec un journaliste de la chaîne française LCI enregistré à 19H30 (17H30 GMT).
"Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez-vous que je signe ça ?", a déclaré Laurent Gbagbo, à qui la France et l`ONU demandent, selon Paris, de signer un document dans lequel il renonce au pouvoir en Côte d`Ivoire et reconnaisse Alassane Ouattara comme président du pays. Le Président Gbagbo y a opposé une catégorique fin de non recevoir.
"Si je reconnaissais la victoire de Ouattara, ça se saurait", a-t-il ajouté.
"Je trouve absolument ahurissant que la vie d`un pays se joue sur un coup de poker de capitales étrangères", a-t-il dit.
"Je sors d`un culte pour prier, pour que la sagesse habite les uns et les autres, pour que l`on discute", a encore déclaré Laurent Gbagbo.
"Que l`on s`asseye et qu`on discute, mais on ne veut pas s`asseoir, parce qu`on compte sur les forces armées étrangères", a-t-il déploré en parlant d`Alassane Ouattara.
Mardi soir, la présidence française a affirmé qu`il y avait des "tractations" sur le sort de M. Gbagbo mais pas encore de reddition du président sortant.
Plus tôt, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé avait dit que la France était "à deux doigts de convaincre M. Gbagbo de quitter le pouvoir".
"Nous exigeons (ainsi que) le secrétaire général des Nations unies, qui est exactement sur la même ligne, que le départ de M. Gbagbo soit précédé par la publication d`un document sous sa signature
dans lequel il renonce au pouvoir et reconnaît Ouattara comme président", avait indiqué le ministre français des Affaires étrangères en indiquant qu`il venait d`en parler avec Ban Ki-moon.
Le Président Gbagbo a affirmé n’avoir rien à signer car « je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi en Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel proclame les élections, comme au Bénin
et partout dans le monde, et personne ne veut le reconnaître ».
"Le débat de fond demeure. L`élection (présidentielle) du 28 novembre, qui l`a gagnée, qui l`a perdue ? On va voir comment on discute, mais il (Alassane Ouattara) n`a pas gagné les élections", a martelé Laurent Gbagbo.
"Moi, je ne suis pas un kamikaze, j`aime la vie. Ma voix n`est pas une voix de martyr, je ne cherche pas la mort mais si la mort arrive, elle arrive", a-t-il répondu au journaliste qui lui demandait s`il pensait à la mort, alors que sa chute paraissait imminente mardi.
Selon Gbagbo, les pays puissants sont dans le tort, et parodient la gouvernance mondiale.
Personne ne peut prendre le pouvoir en comptant sur les puissantes étrangères. Combien de tant ça peut durer?, a-t-il dit.
Où allons-nous si on ne veut pas écouter le concerné, si on ne veut pas écouter le Conseil constitutionnel?, a poursuivi le Président.
« On peut pas dire comme il y a des morts, toi retires toi. Pourquoi ? Ça, on peut le dire à nous deux, Ouattara et moi », a ajouté le Président Gbagbo.
Ou iront avec cette haine, les Etats africaines, sous la pression de la France et des USA, ont aussi envoyé leurs troupes pour combattre contre le Peuple de Cote d'Ivoire, ceci montre que certains chefs sont de nom et ne sont rien devant leurs populations.
Comment un contensieux électoral peut se transformer en Guerre d'Etats contre Etats?