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Le président sortant de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo.
Le président sortant de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo.
Reute

Dans une interview accordée à RFI, le président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo reconnaît que son armée a été en grande partie détruite mais il refuse pour le moment de parler de reddition, car « les militaires sont en train de discuter. Après cela, je souhaite que les civils, les politiques, prennent le relais et discutent de la sortie de crise », dit-il.

Laurent Gbagbo

L’armée française a détruit tous les chars dont nous disposions.


05/04/2011par Norbert Navarro

« On n’est pas au stade des négociations. Et puis, mon départ d’où, mon départ vers où ? Ce que je peux vous dire c’est que, hier [lundi], nous avons subi des frappes lourdes, aériennes de la part de l’armée française.

L’armée française a détruit tous les chars dont nous disposions. Dans tous les camps, y compris la résidence du président de la République et la présidence de la République. Elle a détruit toutes nos soutes de munitions. Elle a détruit la télévision, elle a détruit la radio etc... Donc ne peut pas détruire le camp de gendarmerie d’Agban.

Donc les militaires, eux, ont demandé la cessation de la belligérance, surtout aux Français. Cela a permis, bien entendu, une suspension générale des hostilités. Les militaires sont en train de discuter ça. Après cela, je souhaite que les civils, les politiques, prennent le relais et discutent de la sortie de crise. A ce moment-là, oui, on pourra me poser des questions. Mais pour le moment ce n’est pas le cas. »

Laurent Gbagbo dénonce la prise de pouvoir avec des armées étrangères

Laurent Gbagbo

Je dis j’ai gagné les élections. Mon adversaire dit qu’il a gagné les élections. Je dis OK asseyons-nous et discutons, sortons les arguments.

 

05/04/2011 par Norbert Navarro

« Si on veut compter sur les frappes aériennes faites avec des armées étrangères dans nos pays pour être président, évidemment on ira nulle part. Parce que aujourd’hui, untel appel l’armée française, demain un autre va appeler l’aviation chinoise et après-demain un troisième va appeler l’aviation russe. On ne s’en sortira pas comme ça. »

RFI : Jusqu’où êtes-vous prêt à aller ?

« Il n’y a pas de jusqu’où. Je dis j’ai gagné les élections. Mon adversaire dit qu’il a gagné les élections. Je dis OK asseyons-nous et discutons, sortons les arguments. C’est tout ce que je demande. Mais on ne m’écoute pas. Il s’agit d’élections. Or, quand à la fin d’un processus électoral, deux candidats se déclarent vainqueurs, il y en a un forcément qui a été élu. Et l’autre se trompe de bonne fois ou alors il ment. Il faut régler cela. »

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