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Selon ces derniers, il les traite régulièrement de «sales nègres» et de «singes sauvages»

 

Les fidèles de la Fraternité Saint Pie X d’Akébé-Ville ne veulent plus voir le père Patrick Duverger qui les traite régulièrement de pauvres nègres et de singe. Ils lui ont interdit l’accès à l’église le dimanche 17 juillet dernier, selon le quotidien Gabon Matin qui a rapporté les faits. Les fidèles de cette église, qui est implantée au Gabon depuis 25 ans, ont décidé à Libreville de chasser ce prêtre en raison de sa propension au racisme. Pour ces fidèles, le père Patrick brille part un racisme invétéré à leur égard depuis qu’il a été affecté dans cette congrégation. Selon eux, à chaque messe, ce prêtre profère à leur encontre des propos qui frisent le racisme en les traitant notamment de nègres et de singe, rapporte le journal. Selon les ses paroissiens, le père Patrick, qui a été affecté dans cette église grâce à son frère ainé, Loïc Duverger, chef du district, ne s’occuperait nullement de leur santé spirituelle qui, en réalité, est la première mission d’un homme de Dieu envers ses brebis. Il se préoccupe uniquement des nantis de cette chapelle qui lui donnerait de l’argent à volonté.

 

                                                               © laportelatine.org

Le père Patrick Duverger

Face aux multiples plaintes des chrétiens, un autre prélat, le père Nicolas Pinaud avait été envoyé dans leur chapelle. Mais les frères Duverger se seraient employés à faire affecter ailleurs ce prêtre aimé des fidèles pour son humanisme, au grand dam des brebis qui refusent aujourd’hui de se faire conduire par un prêtre raciste. Depuis 8 mois que ce prêtre a été affecté, affirment les fidèles, il n’aurait ménagé aucun effort pour s’occuper des fidèles comme l’exigent les Saintes Ecritures et le Saint Siège. Malheureusement, après 8 mois d’exercice, le supérieur du district, Loïc Duverger aurait décidé d’affecter le père Nicolas Pinaud dans une autre congrégation, parce qu’à en croire les fidèles, il serait gênant. Ce que les fidèles de Saint Pie X n’acceptent pas en criant à un complot. Les chrétiens de cette Eglise campent sur leur position de chasser à tout prix le prêtre qu’ils qualifient de raciste si jamais le père Nicolas Pinaud partait. L’Eglise catholique du Gabon est à son deuxième scandale depuis le début de cette année 2011. Il y a quelques mois, le père Apollinaire de l’église Saint-Joseph-de Lalala avait été mis en cause dans une histoire de mœurs. Il aurait engrossé une fillette de 15 ans et a porté plainte contre une ancienne concubine pour escroquerie.

 

                                                                         © zuedebomame image

Rappelons que l’histoire de l’Eglise Catholique du Gabon a commencé il y a 167 ans. C’est une belle histoire d’amour. C’est l’époque des grands explorateurs en profondeur de l’Afrique. A l’époque, le Gabon n’était qu’un comptoir. C’était un point de relâche pour les navires de guerres qui venaient surveiller le commerce et la traite des esclaves. L’ivoire, l’ébène et le bois rouge prenaient la route de l’Europe et les Noirs celle du Brésil et de Cuba. Les principaux centres étaient de Fernan-Vaz et Baraka dans l’estuaire du Gabon. Aucune évangélisation sans communication. Dès lors, le Père Bessieux commencera l’étude des dialectes du pays afin de pouvoir s’adresser aux autochtones. Le 1er janvier 1845, il créera la première école du Gabon à Sainte –Marie. La Marine française avait bâti sur la rive droite de l’estuaire un simple blockhaus appelé Fort d’Aumale. C’est là que s’installera la mission et qu’il accueillera, le 15 août 1845, les Pères le Berre, Briot de la Maillerie et le Frère Pierre. Trois ans plus tard, le Père Bessieux rentrera en France et sera sacré évêque de Callipolis. Il sera nommé vicaire apostolique des Deux-Guinées, sa juridiction s’étendant du Sénégal jusqu’au fleuve Orange, à l’exception des colonies portugaises de Bissagos et d’Angola. Il reviendra au Gabon en 1849, amenant avec lui les Sœurs de l’Immaculée Conception de Castre.

 

C’est alors que fut fondée Libreville par l’établissement de quarante-neuf esclaves pris et libérés. Ce furent également les premiers chrétiens.

Tag(s) : #Gabon
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