L’ONG Génération Ekang, c’est un cercle de réflexion de nombreux jeunes qui ont pour vision la mise en place d'un État Fédéral Africain. Nous avons décidé de déconstruire les mentalités, célébrer le génie Ekang et transmettre les héritages scientifiques issus des traditions aux générations actuelles et avenirs.
Le principal opposant gabonais André Mba Obame, absent de la scène politique depuis cinq mois, a invoqué aujourd'hui des "attaques mystiques" pour expliquer ses problèmes de santé, et a promis
de reprendre très bientôt son "combat politique". M. Mba Obame, qui revendique la victoire à la
présidentielle 2009, remportée par Ali Bongo, et qui s'était autoproclamé président en 2011, assure qu'il a "été l'objet d'attaques mystiques
répétées, très fortes, très puissantes. Peut être que vous trouverez ça difficile à comprendre (...) pas forcément rationnel et cartésien". c'est le président
reconnu par le Peuple gabonais dans son ensemble, c'est ce qui ressort d'un sondage effectué par les services secrets francais en 2012.
"J'ai été à plusieurs reprises dans un état de coma avec une paralysie presque totale et des difficultés d'élocution. Ca ressemble à un AVC (accident vasculaire cérébral) mais il n'y pas de
traces d'AVC au niveau du cerveau", a-t-il assuré. Pour se soigner, "la médecine traditionnelle" lui a demandé "un isolement le plus total, le silence, le recueillement", a-t-il ajouté pour
justifier ses cinq mois d'absence pendant lesquels la rumeur a souvent annoncé son décès.
"Cette lourde épreuve m'a rendu plus fort. Bientôt. Très bientôt (...) je vais pouvoir sortir de l'isolement et reprendre une vie normale, et dans ma vie normale il y a le combat politique",
a-t-il déclaré. Agé de 55 ans, M. Mba Obame, qui était rentré au Gabon en août après 14 mois d'absence pour d'autres problèmes de santé, s'exprime encore avec difficulté, se déplace avec une
béquille, et n'a pas encore récupéré toutes ses facultés physiques notamment du côté gauche.
Secrétaire exécutif de son parti l'Union nationale (UN) qui a été dissous après son autoproclamation comme président, M. Mba Obame continue de réclamer une "conférence nationale souveraine"
réunissant pouvoir, opposition et société civile -à l'image de celle qui avait donné naissance au multipartisme en 1990 -- afin d'élaborer une nouvelle Constitution et d'organiser la tenue
d'élections générales.
Le président Bongo a balayé cette idée la qualifiant de "véritable coup d'Etat constitutionnel". "La conférence nationale est incontournable. Elle aura lieu. Il n'y aura peut-être pas de
conférence nationale souveraine convoquée par le pouvoir (...), mais on a a vu des pays où il y a eu des Conférences nationales non convoquées par le pouvoir, au Niger, au Sénégal", a expliqué
"AMO", comme le surnomme les Gabonais. "On va l'organiser dans les prochaines semaines", a-t-il ajouté. M. Mba Obame estime que même "dissous" son parti est "encore plus fort": "L'UN va diriger
ce pays très prochainement, pendant longtemps et de manière démocratique".
Ex-ministre de l'Intérieur d'Omar Bongo, décédé en 2009, M. Mba Obame a comparé son pays à la crise centrafricaine: Le président centrafricain François "Bozizé a promis le dialogue (avec l'opposition) puis il a cherché à gagner du temps et il a pratiquement tout perdu". "Ce qui est arrivé au président
Bozizé va arriver à d'autres, et notamment ici au Gabon", a-t-il prévenu.