Victime d’une «sciatique paralysante et hyperalgique», l’état de santé du Président André Mba Obame nécessite une évacuation sanitaire à l’étranger en vue de le faire soigner dans une
structure médicale spécialisée. Une requête été introduite à cet effet par son avocat auprès du Procureur de la République. Sa situation politique n’est cependant pas meilleure : pour
s’être autoproclamé président élu du Gabon, l’homme est sujet à une poursuite judiciaire qui a déjà conduit à la levée de son immunité parlementaire le 5 mai dernier. |
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Examiné par un neurologue, le 13 mai 2011, le Président André Mba Obame a été soumis d’urgence à un IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Réalisée le lendemain à Polyclinique El Rapha
de Libreville, cet examen médical, qui étudie avec une grande précision de nombreux organes tels que le cerveau, la colonne vertébrale, les articulations et les tissus mous, a «mis en
évidence la présence d’une hernie discale postéro-latérale qui a entrainé une sciatique paralysante et hyperalgique. Le traitement de cette pathologie est chirurgical», selon le rapport
lu à la presse le lundi 30 mai au domicile d’André Mba Obame par un cadre de l’Union nationale (UN).
Les choses étaient restées en l’état jusqu’au 26 mai dernier lorsque, au regard de l’évolution de l’état de santé de Monsieur André Mba Obame, le médecin a conclu «à la nécessité et à l’urgence d’une évacuation sanitaire pour une intervention en milieu spécialisé», a relayé le même cadre de l’UN. On note, dans la conclusion du compte rendu d’examen de la Polyclinique El Rapha, signé le 14 mai par le Dr Azennag Mohamed, chef de service d’Imagerie médicale : «hernie discale postéro-latérale droite (…) conflictuelle avec la racine L5 en concordance avec la symptomatologie clinique survenant sur un canal étroit constitutionnel accentué par une arthrose inter apophysaire postérieure.» Un jargon d’initié plus accessible dans le résumé de consultation daté du 26 mai. On peut en effet y lire que M. Mba Obame, 54 ans, qui a des antécédents de diabète depuis 2004 et de lombalgie chronique depuis 1994, a été examiné «pour douleur lombaire avec irradiation dans le territoire du sciatique poplité externe droit et impotence fonctionnelle.» Le document médical conclue que «les douleurs sont de plus en plus invalidantes et insomniantes avec aggravation de l’impotence fonctionnelle confinant le patient au fauteuil (…) Au total : Il s’agit d’une sciatique L5 paralysante et hyperalgique.» On se souvient en effet que dans la nuit du 19 au 20 mai, lors de l’arrivée du procureur adjoint de la République, Mme Sidonie-Flore Ouwé, au domicile d’André Mba Obame où quatre personnes suspectées avaient été arrêtés par les partisans de l’opposant, celui-ci se déplaçait sur une chaise roulante. Me Lubin Ntoutoume, avocat du président autoproclamé du Gabon, a introduit, dans la deuxième semaine du mois de mai, une requête auprès du Procureur de la République visant à obtenir l’autorisation de laisser partir son client à l’étranger pour se faire soigner dans une structure spécialisée. A ce jour, la requête n’a pas encore reçu de réponse. L’avocat de l’opposant qui précise qu’il s’agit là d’un «problème de responsabilité», semble optimiste. Les mauvaises langues pensent, notamment l’hebdomadaire «La Griffe» qui a écrit quelque chose de similaire sans invoquer les raisons de santé, qu’André Mba Obame envisage de s’évader du Gabon pour se soustraire à la procédure judiciaire engagée contre lui. Le pays, notamment sa machine judiciaire, est en tous cas confronté à un véritable problème de droit de l’homme. Le cas d’Ange-Félix Patassé, empêché de sortir de la Centrafrique pour aller se soigner à Malabo en Guinée équatoriale, va-t-il faire école ?
Le pouvoir en place au Gabon retient il des leçons des autres pays?
serait il en mesure de supporter la colère averée du Peuple Gabonais qui a Elu son président malgré toute la turpitude occidentale qui a été tournée à leur fin
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