|
Ce n'est pas la première fois que le Gabon procède à l'expulsion sans menagement
de Camerounais de son territoire. « Il faut fermer la frontière dans les plus brefs délais, et ne plus ravitailler ce pays en produits vivriers, tant que le Cameroun et le Gabon ne se
sont pas mis d'accord pour indemniser ceux qui ont subi des maltraitances des militaires Gabonais ». Telle est la réaction d'un internaute à la lecture de votre journal sur les graves
évènements survenus la semaine dernière au Gabon, où des
Camerounais ont été pourchassés, molestés et expulsés manu militari en direction de Djoum.
Quelle est la réplique du gouvernement camerounais face à ces exactions ? Selon nos sources « les autorités camerounaises et notamment le ministère des Relations extérieures s'est informé de la situation des Camerounais en difficulté au Gabon ». Le ministre Henri Eyebe Ayissi a indiqué que la situation était suivie de près, aussi bien par le gouvernement, à Yaoundé, que par l'ambassade du Cameroun à Libreville. Cité par Le Jour, nous apprenons que «L'ambassadeur du Cameroun dans la capitale a été reçu en audience par le Général Michel Andjembe, directeur général de la Documentation et de l'immigration. Il ressort de cet entretien que la situation se présente comme suit : sur environ cent personnes interpellées, une vingtaine, de nationalité camerounaise, auraient déjà été reconduites à la frontière » L'ambassadeur du Cameroun au Gabon aurait rendu visite à ses compatriotes incarcérés, à qui il a apporté une assistance en vue d'améliorer leurs conditions de détention. Une semaine après, on n'a pas pu obtenir des nouvelles sur l'évolution de la situation. Si Ahidjo avait été vivant et en poste, souligne Germain Koumyo Ekwe, chroniqueur sportif au journal Le Messager, Ali Bongo aurait reçu une réplique claire et précise sur ces expulsions à répétitions des Camerounais du Gabon. Koumyo se souvient comme si c'était hier des premières expulsions des camerounais du Gabon, il y a... 30 ans. C'était en 1981. C'était à l'occasion du match Union de Douala contre FC 105 du Gabon au stade la Réunification à Douala. Le match tirait vers sa fin. L'équipe gabonaise était menée au score par 5 buts contre 1. Mauvais perdants, les joueurs se mirent à simuler des chocs. Au moindre contact avec l'adversaire, ils tombaient, croyant que l'arbitre pouvait annuler le match. En effet, selon les règlements de la Fifa qui régissent le football, une équipe ne peut jouer avec moins de sept joueurs. Mais le match fut homologué au profit des Camerounais vainqueurs.
Indemnisation des victimes C'est alors que le président Ahidjo entra en scène. Il envoya un avion gros porteur de la Camair ramener au pays les compatriotes qui le souhaitaient. C'était l'époque ou le sentiment national avait un nom. Nuit et jours, les Camerounais de l'intérieur veillaient à l'aéroport, attendant l'arrivée des expulsés.
Pour protester contre le régime de Bongo, Ahidjo prit un train de mesures parmi lesquelles la fermeture des frontières. Ce qui eut pour effet d'asphyxier
économiquement le Gabon, qui dépend toujours aujourd'hui du Cameroun en matière de produits vivriers, de main d'œuvre ... La crise ne sera dénouée que lorsque le président gabonais
débarqua toutes affaires cessantes à Yaoundé, voir Ahidjo. Il accepta l'indemnisation de personnes expulsées et demanda aux Camerounais de revenir au Gabon, assurant qu'il n'y aura plus
des incidents de ce genre. Que fera le régime Biya face à la monté en rage du régime Bongo fils, qui non seulement est contesté au gabon par des vrais gabonais se permet déjà aussi de pousser l'épaule hors des frontières? l'avenir nous dira et le cameroun se reservera surement le droit de protéger comme d'habitude les peuples du nord gabon , vue qu'ils ont une histoire commune.... wait and see |