Alors que le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, a été agressé dans la nuit de mardi à mercredi 30 mars 2011, une source proche de celui-ci accuse les militaires de la caserne Lamizana, qui ont tiré en l'air jusqu'au petit matin dans la capitale.
Son porte-parole, lui, préfère attendre les résultats de l'enquête mais confirme les impacts de balles sur la façade de la résidence du maire, qui est par ailleurs numéro trois du parti présidentiel. Ses premiers bilans médicaux sont rassurants.
Au cours de la même nuit, la demeure du chef d'état-major, Dominique Djindjéré, a été incendié.
Le président prend la parole
Des soldats sont également sortis de leur caserne ce mercredi matin à Fada N'Gourma. Ils ont défié les gendarmes et les forces de la garde présidentielle, venues de la capitale pour rétablir l'ordre suite à la mutinerie de soldats dans cette ville, à plus de deux cents kilomètres à l'Est de la capitale. Les forces ne sont pas intervenues suite aux tirs afin d’éviter un affrontement sanglant, ont indiqué les autorités locales.
Enfin, dans le sud-ouest du pays, plus précisément à Gaoua, des militaires ont également perturbé la nuit des habitants, tirant en l'air dans les rues de ce chef-lieu.
Le président Blaise Compaoré est donc intervenu à la radio télévision publique ce mercredi après-midi pour condamner les agissements des soldats, « contraires à l'éthique et à la discipline militaire ». Blaise Compaoré est dans l'impasse après avoir ouvert clairement la guerre à son Etat voisin la COTE IVOIRE, son pouvoir est de plus en plus contexté par le peuple bourkinabé, les écoles sont fermés ainsi que des lycées et collèges, << nos parents travaillent en côte d'Ivoire, c'est de labà que nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui, pourquoi le Président peut engager la guerre à celui qui nous donne à manger>> aclame un notable de Ouagadougou