La mythologie Ekang est restée longtemps un corpus de mythes propre à ce grand peuple que l’on retrouve majoritairement en Afrique centrale majoritairement : Cameroun, Guinée Equatoriale et Gabon. C’est grâce à elle que le peuple décrit la cosmogénèse jusqu’à la formation de l’humanité.
L’ensemble de toute cette création a été rendu possible par l’incréé qui est Eyô. Eyô c’est le verbe, c’est lui qui s’est succédé à sa création jusqu’à l’émanation de la biodiversité dont il prend soin. Cette chaîne de succession se décline comme suite :
Eyo=Ngôs=Akî=Mikut=EyemeYema=Dzôp=Bikokô=Ngbwa=Mba=Zokomo=Mpwê=Mebege=Zama
Zama, chez le peuple Ekang, est le Dieu du ciel, de la terre et de tout ce qui se trouvent. Voici donc le cordon ombilical qui lie les créatures avec leur créateur. Zama ou Zame signifie bien en langue fang.
Mais lorsqu’on interroge la langue fang qui est parlée le peuple Ekang dans ses variantes notamment Ntumu, on découvre encore pleines de choses jusque-là considérées comme soient des chimériques ou encore moins important. Par exemple le mot « Eki », ce mot renvoie à l’interdit, ce qui est infranchissable. D’où la phrase ;
Sô nsem, Eki bidzim c’est-à-dire ; l’excès conduit au péché et l’interdit conduit au malheur.
La question est pourquoi l’interdit conduirait -il au malheur ?
D’après plusieurs auteurs, le peuple Ekang viendrait au-delà de l’Egypte des pharaons. Il viendrait entre l’Euphrate et Tigre donc vers la Mésopotamie. Or dans la mythologie mésopotamienne, le dieu de la sagesse et de la civilisation s’appelle Enki, c’est lui le protecteur de la race humaine contre toutes malveillances. Enki est le dieu protecteur des humains, il n’est pas jaloux, il pardonne et offre les bienfaits à l’humanité.
En Mésopotamie vers 3000 ans avant notre ère, les sumériens vivaient de l’agriculture qui était praticable grâce l’irrigation des eaux du tigre et l’Euphrate donc Enki lui-même était le possesseur. Il était le dieu des eaux. Il n’était donc pas toléré de transgresser l'interdit, de braver le nom de Enki sous peine de répression pouvant même amener à la peine de mort. C’est pour cette raison que l’interdit conduit au malheur. La langue variant selon les réalités que l'on croisent et les peuples que l'on rencontrent.
Les Ekang modernes seraient-ils des sumériens, terre originaire d’Abraham ? la racine de la langue Fang et ses variantes modernes dériveraient ils de la langue sumérienne autrefois parlée dans l’antiquité en basse Mésopotamie ?
Nous tenterons de répondre à ces interrogations dans la deuxième partie de notre investigation. De la mythologie.
Nsama GEK.
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Idée Olui Mekomo, Mon Oyèkh